Écrit le 31/05/2023.

Michel Chapoutier, parrain AIVA de la promo 2023-2024

” Le Vin naît du ciel et de la terre… de l’amour qu’on lui porte ” Michel Chapoutier

L’homme

Tout commence par Michel Chapoutier, singulier, hors du cadre, curieux de tout. Michel Chapoutier n’est pas un esprit figé. C’est un vivant.
Sa quête est celle de la découverte, de la révélation de terroirs à potentiel. L’expression des sols. Celle qui donnera sa signature gustative à chaque vin. Une quête guidée par l’audace. Celle de s’ouvrir à d’autres horizons, à d’autres terroirs, tout en restant spécialiste des cépages rhodaniens, véritables racines de la Maison. Provoquer la rencontre entre tradition et modernité, pour imaginer un nouveau savoir-faire.

Toujours dans le plus grand respect. Le Respect de la terre. Avec la culture biodynamique pour élément essentiel de son expertise. Aujourd’hui, c’est un acquis, chez M. CHAPOUTIER, les équipes perpétuent la révélation de terroir, comme une évidence.

L’humilité est la pierre angulaire de l’esprit de M. Chapoutier. Car seule la nature préside.
Le vigneron l’observe, choisit et l’accompagne dans le plus grand respect. “Fac et Spera” (fais et espère), devenu devise familiale, en est la plus simple traduction.

MICHEL CHAPOUTIER

Les Vins

Pour M. Chapoutier, le millésime ne se corrige pas. Pas de procédés tels que la chaptalisation, l’ajout de levure ou d’acidifiant qui viendraient rectifier les aléas d’un climat capricieux. Michel Chapoutier l’affirme : “Le millésime est une vérité et non un bluff. Corriger le millésime, c’est un peu mentir. Ou alors, faisons carrément un vin sans millésime, c’est plus honnête.”
Il n’existe surtout pas, à proprement parler, de style « Chapoutier ».

Toutefois, les vins de la maison partagent certaines caractéristiques. La philosophie et les méthodes de travail se subordonnent systématiquement à certains impératifs d’expression des vins :

– Recherche systématique de grande complexité de finesse,
– Recherche systématique d’une longueur en bouche plus importante que la bouche, elle même plus importante que le nez,
– Recherche systématique de la minéralité, des saveurs et de la texture.

Le terroir comme conviction :

Michel Chapoutier le revendique : “je suis un chineur”. Il crée des terroirs, là où personne n’oserait le faire. Là où plus personne ne mise rien. En Vallée du Rhône, berceau de la Maison. Puis en Roussillon, en Australie, au Portugal. Des terres qui attendaient le moment de leur révélation
Le terroir est une conjonction. Celle d’un sol, d’un climat et du savoir-faire de l’homme. Faire le meilleur vin est impossible. Faire la meilleure photographie d’un terroir, c’est tout l’art du vigneron. Il ne s’agit pas d’élaborer des vins techniques. Mais bien de se subordonner au terroir.

Les Sélections Parcellaires selon Michel Chapoutier :

Qu’est-ce qu’une sélection parcellaire, sinon la “photographie” la plus exacte d’un terroir. L’obtenir se mérite. La révéler nécessite un long travail. Cette quête d’absolu a tout d’un pari fou. Un pari qui, une fois remporté, devient un accomplissement. Des vins d’exception, provenant d’une parcelle unique, toujours la même, délimitée avec précision au cœur de nos vignes les plus précieuses. Notre philosophie : laisser parler le sol, ne pas intervenir et proposer la meilleure “photo” du terroir (conjonction du sol, du climat qui donne le millésime, et du savoir-faire issu de la tradition). Ici, la biodynamie prend tout son sens.

Le braille :

Ne pas suivre ni copier, mais initier, créer, ouvrir la voie.
Le vin est symbole de convivialité. Il réunit, il rassemble. Sans mettre personne à l’écart. En 1996, aveugles et malvoyants ont un meilleur accès aux vins M. CHAPOUTIER : toutes les étiquettes des bouteilles de la Maison porteront une inscription en braille. Une initiative qui ouvre la voie du partage à tous. Signe évident de tolérance, mais aussi symbole fort. La présence du braille sur les étiquettes M. CHAPOUTIER devient une seconde signature. C’est aussi un hommage à Maurice Monier de la Sizeranne, qui perd la vue à l’âge de 9 ans. Il invente la première version de braille abrégé en 1882 et fonde l’association Valentin Houï, pour sortir aveugles et malvoyants de leur isolement. Sa famille compte parmi ses propriétés une parcelle située en Hermitage. Parcelle que la famille Chapoutier rachète au début du XXe siècle. Le vin qui en est issu prend naturellement le nom Monier de la Sizeranne. Une façon de rendre un peu à celui qui fit beaucoup. Une initiative qui ouvre la voie du partage à tous.

La biodynamie :

D’après Michel Chapoutier, “s’ouvrir à la biodynamie, c’est d’abord observer, constater et agir. Ouvrir les yeux sur des méthodes de culture qui érodent les sols. Qui les appauvrissent. Qui étouffent la vie biologique, pourtant si nécessaire. C’est ensuite agir. Oser la rupture. ” Depuis 1991, la biodynamie est au cœur de la philosophie de M. Chapoutier. Deux mots pour une valeur essentielle. “Bio”, la vie ; “Dynamie”, en action. La Maison M. CHAPOUTIER a fait le choix, pour ses propres domaines, de la culture biodynamique. Un mode de culture exigeant, une conviction authentique. Avec une volonté farouche : laisser le sol vivre et s’exprimer. Car proposer une appellation d’origine contrôlée, c’est proposer avant tout l’expression d’un terroir (sol, climat, humain).

Sa quête à travers les frontières :

Tout d’abord, l’Australie.
Direction, la région du Victoria. Un pays qu’il aime depuis toujours, pour ses paysages, sa culture aborigène, sa diversité géologique étonnante. Les expressions de la syrah y sont d’une qualité rare. Il apporte ses méthodes, son savoir-faire. Pour créer des vins élégants, d’une grande pureté minérale.

Puis la Vallée du Douro.
Autres rencontres, autres découvertes. Ce sera le Portugal. Dans le Douro plus exactement, pour ses sols granitiques. Un coup de cœur pour le Touriga Nacional et ses excellents vins secs.

L’Espagne et l’Allemagne suivront.

Les Terroirs

Pour Michel Chapoutier, le terroir est une conjonction. Celle d’un sol, d’un climat et du savoir-faire de l’homme. Faire le meilleur vin est impossible. Faire la meilleure photographie d’un terroir, c’est tout l’art du vigneron. Il ne s’agit pas d’élaborer des vins techniques. Mais bien de se subordonner au terroir. De le laisser s’exprimer dans sa vérité. L’homme fait le terroir ou le défait.